Malte: Le pays membre de l’UE refuse de légaliser l’avortement
Lundi 21 février, la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a exigé dans un rapport que Malte légalise l’avortement. Les autorités maltaises ont catégoriquement refusé cette demande. L’Etat insulaire est en effet le dernier pays de l’UE à sanctionner l’IVG (interruption volontaire de grossesse). Malte campe ainsi sur ses positions, en précisant que si la vie de la mère est en danger, le corps médical met tout en œuvre pour sauver la mère et l’enfant sur son sol.
Dunja Mijatovic a cependant comparé la pratique de Malte à de la «torture». Selon elle, les lois pro-vie du pays nient les droits fondamentaux des femmes. Elle réclame une législation «complète» de l’accès des femmes à «l’avortement légal et sûr».
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Une objection légale
«Il reste de la compétence des Etats membres de décider si l’avortement doit faire partie d’une gamme de services de santé sexuelle et reproductive au niveau national», assure le gouvernement maltais, «conformément au programme d’action de la Conférence de la population et du développement».
Elue présidente du Parlement européen le 18 janvier, après le décès brutal de David Sassoli, la Maltaise Roberta Metsola est une pro-vie convaincue. Malgré ses convictions, elle s’est dit prête à aligner ses positions sur celles du Parlement européen.