«Les jeunes donateurs pensent à donner très différemment que les donateurs plus âgés», indique le rapport d’étude «The Generation Gap – Evangelical Giving Preferences» (L’écart générationel – Préférences des donateurs évangéliques), publiée en janvier. Il révèle d’abord que 58 % des évangéliques donnent à des œuvres de bienfaisance en dehors de leurs Eglises locales. Ceux de moins de 40 ans sont cependant plus méfiants. Ils ont besoin que l’organisation leur prouve qu’elle est digne de confiance. Les plus âgés seraient susceptibles d’accorder plus facilement leur confiance, jusqu’à ce que cette confiance soit abusée. Les donateurs de plus de 70 ans sont ainsi les plus rassurés. «Si les jeunes évangéliques restent cohérents avec leurs préférences actuelles, le paysage de la collecte de fonds pourrait être considérablement différent à l’avenir», remarque Mark Dreistadt, fondateur et président de la fondation Infinity Concepts.

Les jeunes ont en effet tendance à diversifier leurs dons pour plusieurs causes. Et donc à moins donner à un organisme précis comme leurs aînés. Ce positionnement de la nouvelle génération, s’il persiste, changera la donne. Les œuvres caritatives pourraient devoir ainsi s’adapter, notamment au niveau des stratégies de communication, pour garder les donateurs réguliers. «Le problème est que, trop souvent, les organismes tentent d’attirer un donateur de 35 ans avec les mêmes stratégies et approches qui les ont aidés à attirer ceux de 65 ans», pointe le rapport d’étude. Tandis que s’ils évoluent, «les résultats semblent indiquer qu’ils ont un plus grand potentiel pour atteindre un plus grand socle de donateurs parmi les groupes d’âge plus jeunes», déclare Mark Dreistadt.