«Ces attaques contre nos communautés deviennent incontrôlables.» James Nkeki, habitant du village de Pemi au sud-ouest de la capitale Ndjamena, a fait part de sa colère et de son désarroi au Morning Star le 25 janvier. «Nous avons besoin de vos prières pour la délivrance de Dieu de ces forces du mal», a-t-il ajouté. Le 20 janvier, un groupe de l’EIAO (Etat islamique en Afrique de l’ouest) a en effet assassiné un homme et enlevé vingt-deux filles du village âgées de 10 à 13 ans. Ils ont également incendié plusieurs dizaines d’habitations dans la région.

Quelques jours plus tôt, c’est à Kautikari, à une trentaine de kilomètres de là, que les terroristes de l’EIAO ont sévi. Trois personnes y ont été tuées, et cinq filles elles aussi enlevées. Comme à Pemi, une église des Frères du Nigeria a été détruite par les flammes. «Incendier nos églises ne nous empêchera pas d’adorer Dieu», déclare Dunga, une habitante de la région interviewée par Christian Headlines. «Ces attaques contre nous par des terroristes musulmans ne nous empêcheront jamais d’adorer le Seigneur, car le Christ en nous n’est pas les bâtiments de l’église qu’ils détruisent», appuie une autre habitante.

Le Nigeria, septième pays en termes de persécution

Dans son index de persécution 2022, l’ONG Portes Ouvertes classe le Nigeria au septième rang des pays où les chrétiens sont les plus menacés. Un (triste) record pour cet état classé neuvième en 2021. Pour rappel, en 2016, une faction de Boko Haram, dirigée par Abubakar Shekau, s’est rattachée à l’Etat islamique. Elle a alors pris le nom de «Province de l’Etat islamique d’Afrique de l’ouest». Très actif, ce groupe de terroristes multiplie les attaques dans les villages nigérians. Une centaine de chrétiens avaient déjà été enlevés à Chikun le 31 octobre 2021, en plein culte.