Alors que le président de la République indiquait en novembre 2021 que les derniers mois de son quinquennat ne seraient pas propices pour «mettre le sujet de la fin de vie sur la table», il semble que ce thème puisse entrer en jeu dans les campagnes présidentielles.

Les politiques se positionnent

La première à s’être positionnée clairement sur la question fut la candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo. Au mois de novembre 2021, elle publiait une tribune dans le journal Libération, dans laquelle elle défendait la mise en place d’une «aide active à la fin de vie».

Quelques jours plus tard, c’est une proche du couple présidentiel, la comédienne Line Renaud, qui annonçait que ce sujet, qui lui tient à cœur, ferait partie du programme défendu par le candidat Emmanuel Macron. Cependant lui-même ne s’est pas encore officiellement positionné sur le sujet.

L’écologiste Yannick Jadot propose pour sa part la légalisation du suicide assisté, et Jean-Luc Mélanchon désire quant à lui inscrire le «droit de mourir dans la dignité» directement dans la constitution.

Les intellectuels s’emparent du sujet

Et à droite? Aucun candidat ne s’est encore prononcé. Mais sur le terrain des idées les intellectuels conservateurs sont à l’oeuvre. Deux livres sont sortis en ce mois de janvier: «Quand l’euthanasie sera là» (éditions Salvator) du philosophe éthicien Damien le Guay, ainsi que «Fin de vie en République» (éditions du Cerf) de l’avocat et essayiste catholique Erwan le Morhedec. Les deux ouvrages s’opposent au suicide assisté.