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Homophobie: L’expression d’une doctrine n’est pas un appel à la discrimination pour la justice française

La main d'un magistrat tape avec un marteau de président sur un socle.
© Pexels
Le 18 octobre a eu lieu le procès de Jean-Pierre Maugendre, directeur de publication du site Renaissance catholique. Il était accusé d’avoir publié un article comprenant des propos homophobes. La procureure a estimé que ce n’était pas le cas.
Evangéliques.info

Jean-Pierre Maugendre, directeur de publication du site d’information Renaissance catholique, paraissait le 18 octobre au tribunal correctionnel de Paris. Suite à la publication d’un article en juin 2019, trois associations LGBT avait porté plainte contre lui pour «provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle», rapporte Famille Chrétienne. L’enjeu du procès était de définir si ce texte incitait ou non à la discrimination envers les personnes homosexuelles. La procureure de la République a estimé que ce n’était pas le cas. «Pour caractériser l’infraction», a-t-elle souligné, «il faut montrer qu’il y a une exhortation, un appel à discriminer un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle».

Le passage remis en cause stipule que «les autorités civiles ne doivent pas établir d´unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe […] puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d´un grave scandale pour d’autres». Selon la procureure et en accord avec la défense, ces propos sont à remettre dans leur contexte.

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«Une expression de la doctrine de l’Eglise»

Le texte a été publié sur un site dont la vocation est de «faire connaître l’enseignement de l’Eglise», a déclaré Jean-Pierre Maugendre. Il est par ailleurs issu d’une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, datée de juin 2003. Pour le ministère public, il s’agit là davantage d’une «expression de la doctrine de l’Eglise qu’une réelle exhortation à ne pas célébrer les mariages de personnes de même sexe».

Du fait de la nature doctrinale de l’accusation, Me Jérôme Triomphe, avocat de la défense, a affirmé: «Ce procès n’est pas le procès de l’homophobie, mais de la christianophobie.» Il estime avoir défendu ici, symboliquement, l’Eglise catholique elle-même.

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