La conférence nationale méthodiste, réunie cette semaine à Birmingham, a voté le 30 juin une résolution par laquelle elle «donne son accord de principe à la célébration de mariages de couples du même sexe dans des lieux de culte méthodistes et par des pasteurs, pasteurs suffragants ou membres d’Eglises méthodistes, dans la mesure où la loi de la juridiction en vigueur l’autorise ou l’exige, et conformément aux autres conditions imposées, le cas échéant, par la loi».  La résolution a été adoptée à 254 voix contre 46.

Pour ce faire, la congrégation a donc modifier ses textes fondamentaux, qui définissaient jusqu’ici le mariage comme étant exclusivement une union entre un homme et une femme.

Une clause de conscience pour les pasteurs

Une clause de conscience est prévue pour les pasteurs, qui ne seront pas contraints de célébrer ces unions s’ils ne le souhaitent pas. Autre résolution particulièrement progressiste adoptée lors de cette conférence: désormais l’Eglise méthodiste s’engage à «de reconnaître, d’accepter et de célébrer l’amour et l’engagement» des couples non mariés qui vivent ensemble.

Les premiers mariages de couples du même sexe sont prévus à l’automne 2021. La communauté est ainsi devenue la plus grande dénomination du Royaume-Uni à accepter de célébrer les mariages homosexuels. L’Eglise anglicane, ainsi que l’Eglise catholique, refusent toujours de les célébrer.

Scission au niveau international

Au niveau international, en janvier 2020, une scission à l’amiable a été la solution trouvée par l’Eglise méthodiste unie (UMC) après plusieurs décennies d’un conflit lié à sa position sur le mariage homosexuel. En février 2019, les délégués de l’UMC avaient en effet voté le maintien de sa position traditionnelle , en rejetant à nouveau le mariage homosexuel et l’ordination d’un clergé «homosexuel pratiquant auto-proclamé».