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Suisse: l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS) réfléchit à la désignation d’un ambassadeur

© Istock
L’EERS envisage de désigner une personne chargée de consolider et de cultiver les échanges entre les réformés et la Confédération. Une idée lancée par Rita Famos suite au projet du Conseil fédéral d'envoyer un ambassadeur au Vatican.
Evangéliques.info

L’EERS envisage de désigner une personne chargée de consolider et de cultiver les échanges entre les réformés et la Confédération. L’idée de désigner un porte-voix a été lancée par la présidente de l’EERS, Rita Famos, suite au projet du Conseil fédéral d’envoyer un ambassadeur au Vatican, selon le site Reformes.ch dans un article publié le 19 mai. Les propos de la pasteure sont extraits de son interview accordé la veille à la Neue Zürcher Zeitung (NZZ).

Ritas Famos reconnaît, sur le principe, que la Confédération puisse entretenir des relations diplomatiques avec le Vatican. La présidente de l’EERS pointe en revanche le risque d’un possible «déséquilibre confessionnel» et doute de la nécessité de nommer un ambassadeur au Vatican. «Les relations de la Confédération avec l’Église catholique s’en trouveraient renforcées, alors que nous, protestants, n’avons aucun lien officiel avec la Confédération», a-t-elle expliqué. Les catholiques sont déjà représentés par un nonce en Suisse, avec Mgr Martin Krebs (65 ans) récemment nommé par le pape François, selon le Bureau de presse du Saint-Siège dans un communiqué du 3 mars. La présidente de l’EERS regrette que cela fasse défaut du côté des réformés : «Bien sûr, nous avons un statut différent de celui du Saint-Siège en vertu du droit international. Mais nous sommes la deuxième plus grande communauté religieuse du pays avec un ADN explicitement suisse.»

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Pour de meilleures relations entre décideurs au niveau cantonal

Rita Famos plaide pour que le Conseil fédéral ait une meilleure connaissance des positions des réformés, ce qu’un échange institutionnalisé faciliterait. Elle souligne le besoin de cultiver de bonnes relations entre décideurs, tant au niveau cantonal que fédéral «en particulier lorsque des questions ou des problèmes surviennent.» La question du don d’organes ou des intérêts des Églises dans le cadre de la crise sanitaire ont particulièrement retenu son attention. La nomination d’un ambassadeur, selon l’EERS, n’est pas une priorité. Mais la direction affirme néanmoins se pencher sur les possibilités, selon Reformes.ch, citant le cas de l’Allemagne comme exemple.

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