France : Pour Gérald Darmanin, les évangéliques sont un «problème très important»
Mise à jour à 17h 35 –
Les évangéliques comparés aux islamistes : nouvel épisode. Après les allégations récentes de Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, sur les certificats de virginité des évangéliques, c’est au tour de Gérald Darmanin d’évoquer les évangéliques de manière négative. Sur le plateau de l’Heure des Pros sur CNEWS le 2 février, le ministre de l’Intérieur a déclaré : «Les évangéliques est un problème (sic) très important, pas de même nature, évidemment que l’islamisme qui fait des attentats et des meurtres.» Il évoquait l’influence de financements étrangers des cultes en France.
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Invité du Grand entretien de France Inter le 1er février, premier jour des débats sur le projet de loi confortant les principes républicains (aussi appelée loi Séparatisme(s)) à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin avait déjà suscité l’interrogation par ses propos. Sur les 27 minutes d’interview, une phrase en particulier a retenu l’attention des internautes. Interrogé sur la Charte des principes de l’Islam de France, le ministre a déclaré : «Nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d’écrire sur un papier que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu.»
Pas la première fois que Gérald Darmanin hiérarchise «les lois de la République» et «celles de Dieu»
Ce n’est pas la première fois que Gérald Darmanin hiérarchise en ces termes «les lois de la République» et «celles de Dieu», a noté Arnaud Bevilacqua, journaliste au service religion du quotidien La Croix.
Après avoir établi auprès des catholiques, des protestants, des juifs que «la loi de la République est plus forte que celle des dieux, vient le moment de parachever ce travail pour les musulmans», s’était en effet félicité le ministre de l’Intérieur, le 4 octobre, lors du «Grand Rendez-vous» Europe 1 – Les Echos – CNews.
Le 16 juillet sur Europe 1 Gérald Darmanin déclarait : «Je ne le confonds en aucun cas avec nos compatriotes musulmans qui vivent leur foi, et c’est bien logique, et le ministre de l’Intérieur doit protéger la vie de n’importe quel croyant sur le territoire national, mais à la condition stricte que la loi est toujours au-dessus de la foi.»