France: Vague d’indignation et de soutien après l’attaque terroriste : le gouvernement appelle « à faire bloc contre l’obscurantisme »
Comme un air de déjà vu, en janvier 2015. Dimanche 18 octobre, la France s’est rassemblée par milliers pour rendre hommage au professeur d’histoire Samuel Paty sauvagement assassiné vendredi 16 octobre à Conflans, en banlieue parisienne. Son agresseur, un jeune Russe tchétchène de 18 ans, a été abattu quelques minutes plus tard par la police. L’enseignant avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, objet de polémiques au sein de l’établissement et auprès de parents d’élèves.
Une minute de silence sera observée le 2 novembre dans tous les établissements scolaires. Et la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, Sarah El Haïry, de préciser sur FranceInfo ce 19 octobre, qu’en cas de non-respect de cet hommage par un élève, celui-ci fera l’objet d’un signalement.
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A Paris, Lyon, Toulouse ou Strasbourg, les manifestants ont dénoncé « un acte barbare ». Ils ont rappelé leur refus de céder à la haine et à la peur, et soutenu la défense de la liberté d’expression. Le CNEF a réagi par la voix de son président Christian Blanc sur Twitter, et rejoint les nombreux autres messages de soutien et d’interpellation publiés sur les réseaux.
« La peur va changer de camp »
Emmanuel Macron appelle « à faire bloc » contre l’obscurantisme et la violence. « La peur va changer de camp », a-t-il défendu à la sortie du Conseil de défense dimanche 18 octobre. Le président de la République annonce vouloir renforcer la sécurité des établissements scolaires à la rentrée du 2 novembre. Il prévoit des «actions concrètes» et rapides contre les structures associatives ou auteurs de messages de haine ou de soutien sur les réseaux sociaux notamment, indique France 24.
Une de ses mesures phares proposée par la droite contre l’islamisme radical sera examinée par le Sénat lundi 19 octobre: celle d’inscrire dans la Constitution « la prééminence des règles de la République », rappelle un article du Figaro publié le 18 octobre. Le texte avait été préparé et inscrit à l’ordre du jour avant les événements de vendredi 16 octobre.
