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Jean Zida, 40 ans de mission en Afrique et en Suisse romande

Le pasteur Jean Zida au Burkina Faso où il a contribué à de nombreuses actions de mission et de développement en 2016
© Facebook 2016
Depuis 40 ans, le pasteur évangélique Jean Zida, originaire du Burkina Faso, s'est engagé dans l'Alliance missionnaire internationale (AMI) pour venir en aide à la population de son pays, et a implanté des églises africaine sur le sol romand.
Evangéliques.info

Nos confrères du journal Le Temps viennent de publier un portrait intéressant du pasteur Jean Zida dans le cadre d’une semaine où sont présentées cinq personnalités africaines qui ont joué un rôle important en Suisse. Connu des milieux protestants et évangéliques, Jean Zida a été le pionnier des églises africaines en Suisse romande.

«Nous étions peu nombreux et nous avions besoin d’un endroit où nous rencontrer».

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C’est en 1975 que le jeune pasteur africain, fraîchement diplômé de l’institut de théologie de Burgess Hill, s’installe à Lausanne où il a été nommé comme représentant des Eglises africaines par l’AMI. Jean Zida est alors déjà doté d’une bonne connaissance de l’Afrique de l’Ouest. Il a servi une année en Côte d’Ivoire et suivi trois ans d’études au Togo à la faculté de théologie des Assemblées de Dieu.

Avec son épouse Pouswendé, il s’engage non seulement dans le travail missionnaire au sein de l’AMI, mais fonde en 1983 la première église africaine, à Lausanne, dans la petite église des Terreaux. «A l’époque, je m’amusais à compter le nombre d’Africains que je croisais dans la rue. Nous étions peu nombreux et avions besoin d’un endroit où nous rencontrer.», se souvient-il. C’est la naissance de la première église africaine de Suisse romande. Celle-ci va déménager à Pully, puis essaimer à Martigny, Genève, Lausanne et Yverdon. A l’époque, Jean Zida et ses amis ont de la peine à trouver leurs marques et un terrain fertile pour leur vie de foi dans les églises traditionnelles. «Quand on chante fort, qu’on parle fort, cela dérange «le bon Suisse», qui n’est pas habitué à côtoyer des Africains,» évoque le septuagénaire. Avec le recul de près de quarante ans, le pasteur se réjouit de voir la mixité actuelle des communautés africaines où se mêlent les enfants des premiers membres, souvent arrivés en Suisse comme requérants d’asile, et les nouveaux visages. «Je suis content de voir l’intégration des Africains, ainsi que celle de leurs enfants qui sont nés ici», relève-t-il. Jean Zida a entretenu des relations amicales avec les pasteurs de Suisse romande. «C’est un homme très pacifique», se souvient Jean-Pierre Besse, pasteur retraité, qui l’a côtoyé. « Il a fait partie de l’Action Commune d’Evangélisation de Lausanne (ACEL) de manière constante et durable et a très bien collaboré avec les pasteurs suisses.»

Des projets ruraux de développement fondés sur l’intégrité

Loin d’oublier sa terre natale, Jean Zida poursuit des études  à l’Institut universitaire d’études du développement de Genève afin d’acquérir les connaissances qui vont lui permettre de créer et developper des projets ruraux innovants financés par Pain pour le Prochain et la Direction du développement et de la coopération. Emergent ainsi des groupements villageois et des actions de femmes qui vont mettre en place des projets agricoles et de petits commerces locaux fondés sur des principes d’intégrité. Des banques de céréales seront créées, dès 1988, dans cinq villages. La diversité de ces actions sur le terrain ont un impact sur la vie économique locale et les liens sociaux. «Ces réunions leur permettent de retrouver leur dignité et de se lancer dans la savonnerie, le tissage, la teinture, le jardinage ou le forage de puits», explique le pasteur qui n’a rien perdu de son enthousiasme.

L’engagement se poursuit au sein des migrants

En 2007, devant le nombre croissant de migrants, Jean Zida ouvre une nouvelle église à Ecublens, dans la banlieue lausannoise. C’est un lieu où les membres peuvent chanter dans les diverses langues africaines de leurs pays d’origine et partager leur foi. A plus de septante ans, Jean Zida ne compte pas prendre sa retraite. ««Un appel est une consécration pour la vie. Je suis pasteur, jusqu’à ma mort», confie-t-il à la journaliste du Temps qui a mis à l’honneur cette figure évangélique de Suisse romande.

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