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Persécution: La CEDH se positionne en faveur d’un réfugié afghan converti au christianisme, sous le coup d’un renvoi de la Suisse

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La Suisse ne devrait pas renvoyer en Afghanistan un jeune requérant converti au christianisme. Le 5 novembre, la Cour européenne des Droits de l'homme a admis le recours d'un Afghan, dont la demande d'asile a été rejetée en Suisse. Il s'y était réfugié en 2014 en raison du risque qu'il court dans son pays, en tant que musulman converti à la foi chrétienne.

La Suisse ne devrait pas renvoyer en Afghanistan un jeune requérant converti au christianisme. Le 5 novembre, la Cour européenne des Droits de l’homme a admis le recours d’un Afghan, dont la demande d’asile a été rejetée en Suisse. Il s’y était réfugié en 2014 en raison du risque qu’il court dans son pays, en tant que musulman converti à la foi chrétienne.

Pour la Cour européenne, un renvoi violerait l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’homme, qui interdit les traitements inhumains ou dégradants. Mais elle estime aussi, en vertu des documents internationaux attestant de la persécution dont sont l’objet les ex-musulmans en Afghanistan, que le requérant serait exposé à un risque de persécution, voir de mort. Par ailleurs, il fait partie de la communauté hazara, toujours discriminée dans ce pays oriental.

En 2015, le Secrétariat à la migration avait rejeté la demande du jeune requérant, au motif que ses arguments n’étaient pas crédibles et le Tribunal administratif fédéral (TAF) avait confirmé cette décision. Même si pour les juges fédéraux, sa conversion était authentique, il ne serait pas exposé à un préjudice grave à son retour au pays. A plus forte raison que sa conversion n’était pas connue de ses proches.
Pour les juges de Strasbourg, le TAF n’a pas pris en compte que la dissimulation et la négation quotidiennes de convictions intimes dans le contexte afghan peuvent être qualifiées, dans certains cas, de pression psychologique insupportable.

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