France : La famille et la bioéthique évoquées lors du lancement du Grand débat

Dans un gymnase, au milieu de 600 maires, à Grand Bourgtheroulde, dans l’Eure, Emmanuel Macron a lancé le grand débat national qu’il a lui-même annoncé en décembre dernier, en réponse à la crise des gilets jaunes. Pendant plusieurs heures, il a été interrogé sur des sujets aussi divers que les services publics en milieu rural, l’impôt sur la fortune ou encore … la famille et la bioéthique.
«La famille est un sujet très important, s’il y a des idées qui remontent sur la famille, j’y suis très favorable», a notamment déclaré Emmanuel Macron, rapporte le quotidien La Croix. «C’est une politique à laquelle je tiens beaucoup. La France a une chance, c’est sa natalité. Tout ce que l’on peut faire pour améliorer la politique familiale doit être fait» a poursuivi le chef de l’État.
Le président a été interpellé par Franck Meyer, maire UDI de Sotteville-sous-le-Val, président du Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) et porte-parole du collectif des Maires pour l’enfance qui a abordé les questions de bioéthique. Il a ainsi affirmé que les Français «ont dit qu’ils ne souhaitent pas la marchandisation du corps humain, ni la modification des règles de l’assistance médicale à la procréation», ce qui a suscité la réaction d’Hélène Obissier, maire d’Origny-le-butin, commune de 100 habitants de l’Orne qui a pris la parole et demandé à Emmanuel Macron d’aller «au bout de ses engagements de campagne et de donner l’accès à la PMA à toutes les femmes». Le débat s’engage, du moins entre les maires, rapporte Public Sénat.
Le président de la République a rappelé que le Comité consultatif d’éthique avait rendu un avis favorable sur la PMA, mais pas «sur la marchandisation du corps» évoquant ainsi la GPA. « Je veux que ce soit un sujet sur lequel la France ne se déchire pas», a encore dit Emmanuel Macron.