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France: Au Vatican, Emmanuel Macron parle laïcité et bioéthique

© © Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, en visite au Vatican le 26 juin, a partagé sa vision de la laïcité française. Celle-ci n’est pas une «lutte contre la religion», selon le président français. Emmanuel Macron a salué les «racines judéo-chrétiennes» de la France, tout en glissant qu’elles n’étaient «pas exclusives», et qu’il fallait parfois…
Evangéliques.info

Emmanuel Macron, en visite au Vatican le 26 juin, a partagé sa vision de la laïcité française. Celle-ci n’est pas une «lutte contre la religion», selon le président français. Emmanuel Macron a salué les «racines judéo-chrétiennes» de la France, tout en glissant qu’elles n’étaient «pas exclusives», et qu’il fallait parfois «savoir s’en émanciper». Notamment pour faire place à de nouveaux droits en rapport avec l’évolution de la technique, comme «le principe de projet parental pour une femme seule», une allusion à l’ouverture de la PMA sans père.
Après un entretien avec le Pape François, le président a été installé comme chanoine honoraire de Latran, un titre traditionnellement porté par les chefs d’Etat français. Il s’est ensuite exprimé lors d’une conférence de presse à l’ambassade de France, faisant part de ses échanges avec le chef de l’Eglise catholique concernant les migrants, la laïcité et la bioéthique.
Ainsi, pour Emmanuel Macron, la laïcité, «c’est la liberté de croire et ne pas croire », tout en précisant: «à condition que chacun, quelle que soit sa religion ou sa conviction philosophique, soit pleinement dans la République», rapporte Ouest France. Pour le président français, «la séparation de l’Église et de l’État, c’est une reconnaissance d’un ordre temporel et d’un ordre spirituel».
Il a ensuite insisté sur la nécessaire reconnaissance des aspirations spirituelles des français: «La laïcité ce ne serait pas une pudibonderie contemporaine qui consisterait à dire ne me parlez pas de religion, cachez cette religion, cette croyance que je ne saurais voir. Elle est partout dans la société, et nous en avons anthropologiquement, métaphysiquement besoin». Selon lui, «certains trouvent ce besoin dans des convictions philosophiques, d’autres dans un agnosticisme revendiqué.» Le chef de l’Etat ne souhaite pas couper les ponts avec le passé car «nous ne pouvons pas avancer si nous ne savons pas d’où nous venons, quelles sont nos racines profondes, nos traditions.»
Toutefois, sur les questions de bioéthique, il demande aux catholiques d’assouplir leur position. En effet, cite LCI «il y a des principes dans l’église catholique qui ont été défendus par les catholiques comme le principe de vie. Et il y en a dans la vie quotidienne, comme le droit des femmes à disposer de leur corps. Il faut composer avec tous les principes et il y a eu des lois pour ça.» en référence à l’avortement, Emmanuel Macron a expliqué que «Gouverner, c’est souvent choisir le moindre mal.».
Après avoir défendu «l’avancée» du Mariage pour Tous, qui répondait à une aspiration des homosexuels à être reconnus, sans enlever de droits à d’autres, le président a plaidé en faveur de l’extension de la PMA aux femmes sans conjoint masculin: «Il faut accepter aussi le principe de projet parental pour une femme seule, un couple du même sexe… A partir du moment où on sait le faire, est-ce que l’on peut octroyer ce droit?»

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