L’annonce de la mort de Shimon Peres, dans la nuit du 27 au 28 septembre suscite parmi les chrétiens palestiniens un sentiment mitigé. Le pasteur palestinien Salim Munayer, du ministère de réconciliation Musalaha, juge que l’ancien président israélien a été «un grand leader, une personnalité qui avait une vision et qui a bien représenté et défendu Israël sur le plan international».
Le pasteur Munayer salue le courage que Shimon Peres a montré en engageant des pourparlers de paix dans le passé. «Mais au cours de ces dernières années, en particulier depuis son accès à la présidence, il s’était montré beaucoup trop aligné sur la politique du gouvernement actuel. «Il n’a pas suffisamment défié Benyamin Netanyahu dans la recherche d’un accord de paix avec les Palestiniens».
Salim Munayer reste toutefois convaincu que l’héritage de Shimon Peres est important. De là à inspirer des plus jeunes générations de politiciens à emprunter le chemin des pourparlers de paix avec les Palestiniens? «Il est trop tôt pour le dire. L’avenir le dira», a conclu le pasteur Palestinien engagé dans la réconciliation israélo-palestinienne.
Né en 1923, Shimon Peres a siégé dans douze gouvernements, après une carrière diplomatique. Il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1994, avec Yitzak Rabin et Yasser Arafat. Elu à la présidence de l’Etat d’Israël en 2007, il est resté à ce poste honorifique jusqu’en 2014. Shimon Peres est considéré comme un des sinon le dernier père fondateur d’Israël.