La nouvelle Premier ministre de Grande-Bretagne, Theresa May, a laissé transparaître des convictions empreintes de valeurs chrétiennes, à l’heure de son premier discours, le 13 juillet, devant le 10 Downing Street. Elle s’est engagée à servir l’ensemble de la population, y compris les couches sociales les moins favorisées. Femme de droite, elle a dénoncé les conséquences directes des disparités sociales: «Si vous êtes né pauvre, vous mourrez neuf ans avant les autres. Si vous êtes Noir, vous serez traités plus durement par la justice que si vous étiez Blanc».
Cette fille de pasteur anglican ne cache pas que «la foi fait partie de sa personnalité et qu’elle confère à sa réflexion et à son engagement politique un cadre». Avant même sa nomination à la tête du gouvernement, elle avait indiqué que si certains s’engageaient en politique par ambition ou carriérisme, elle a grandi avec une forte culture du service public.
La nouvelle cheffe du gouvernement n’entend pas faire davantage étalage de ses convictions chrétiennes sur la scène politique. C’est plutôt dans ses choix, ses votes qu’elles sont visibles. Ainsi, elle avait fait campagne pour limiter l’autorisation d’interruption de grossesse à vingt semaines au lieu de vingt-quatre.