A l’heure où une pétition circule pour récolter des signatures contre la suppression de plusieurs émissions religieuses à la radio et télévision (RTS) un débat émerge sur le rôle et l’utilité de ces émissions.
Dans un article de la Tribune de Genève, le directeur de la RTS ne conteste pas l’utilité d’un traitement du fait religieux dans les médias de service public. Mais il juge que le traitement doit être repensé: «Faut-il par exemple maintenir la diffusion de messes et cultes le dimanche, ou privilégier plutôt le décryptage et l’analyse? Il faut aussi se demander comment intéresser un large public à ces problématiques, comment utiliser les documentaires, les débats, les reportages, les commentaires, déclare-t-il dans les colonnes du quotidien genevois.
Les défenseurs des émissions religieuses mettent en avant la qualité des émissions et leur utilité, pour comprendre l’actualité. Ainsi, Michel Grandjean, professeur d’histoire du christianisme à l’Université de Genève rappelle que ce sont bien les émissions religieuses «qui, à la radio, ont diffusé cet été une série de 25 émissions exceptionnelles sur la mémoire des violences religieuses entre l’Orient et l’Occident»
La pétition lancée pour défendre les émissions religieuses a reçu le soutien de plusieurs personnalités dont l’ancienne Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, de personnalités politiques tels Dominique de Buman, Ada Mara, Liliane Maury Pasquier ou encore Claude Ruey.
Le 17 novembre, la direction de la RTS avait annoncé un plan d’économie de 11,4 millions de francs. Plusieurs programmes sont ainsi voués à la disparition dès 2017. Parmi eux, «A vue d’esprit» et «Hautes fréquences» et «Faut pas croire».