C’est devant plusieurs personnalités religieuses et économiques notamment que François Clavairoly, président de la FPF, a reçu le 10 juin la légion d’Honneur des mains du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Bâtir un monde basé sur la confiance
Dans son discours, François Clavairoly a noté que le protestantisme vit sa vocation et sa charge «dans une joie confiante», au coeur même de l’épreuve. Cette joie, a-t-il ajouté, se fonde sur la liberté et l’espérance chrétiennes. Fort de cette vocation, le protestantisme doit «bâtir un monde de confiance, où l’on se fait confiance, et où l’autre n’est pas forcément une menace, un danger, un lépreux».

Main dans la main avec la politique?
François Clavairoly a par ailleurs mentionné l’importance de la politique et le souhait des protestants de se préoccuper eux aussi des questions éthiques et des enjeux de société. Il a insisté sur le fait que les protestants, même s’ils «contestent et protestent parfois», ont «une haute idée de la politique et de la tâche qui lui revient». Le protestantisme entend donc bien se mettre au service de toutes les catégories de la société, s’exprimer dans l’espace public, assumer sa place, préserver la création et le dialogue interreligieux.

Quelle place pour la religion?
Enfin, François Clavairoly a souligné que le protestantisme n’entendait pas «se laisser impressionner par les désirs de certains qui voudraient subrepticement neutraliser religieusement la société, excommunier la religion de l’espace public, et se réjouir de son exculturation, au profit d’un monde sans plus aucune dimension spirituelle, tout le contraire de l’esprit de laïcité qui ouvre, précisément, la possibilité de l’expression publique de toute confession».