L’UE, l’ONU et les grands de ce monde réfléchissent à de multiples solutions pour régler la question des migrants en mer Méditerranée. Que doit-on penser de leur proposition et, concrètement, que peuvent faire les chrétiens pour apporter leur «grain de sel» dans cette problématique?
La première faute n’est pas du côté de l’Europe, mais du côté des passeurs, et même avant eux, du côté des régimes politiques des pays que les migrants fuient. J’entends trop peu cela dans les médias. Ces politiciens ou ces religieux, et ces passeurs-escrocs sont hautement condamnables. En tant que chrétien, il faut aussi savoir dénoncer le mal. Ceci dit, des actions politiques et policières sont certainement en cours, et nous n’avons pas nécessairement à les connaître en tant que «grand public», souvent très naïf à l’égard des méandres des relations internationales.
Ces derniers temps, ce sont des milliers de migrants qui ont été recueillis par les flottes européennes. Je pense que c’est une bonne chose. En effet, si l’on doit dénoncer le mal, on ne peut pas abandonner ses victimes pour autant! Ou serait alors notre conscience? C’est là que se situe la deuxième faute potentielle, et elle serait de notre côté: la cécité devant ces drames humains.

Oui, mais alors que faire concrètement?
J’ai entendu que des citoyens allemands ont décidé d’affréter un patrouilleur, civil évidemment, pour signaler des bateaux de migrants aux navires de l’armée afin que ces derniers puissent les secourir. J’ai aussi constaté le magnifique travail d’associations italiennes pour l’accueil des migrants. Je crois qu’il s’agit là d’une attitude dont il faut s’inspirer: non seulement dénoncer le mal, mais aussi agir pour le bien. En tant que chrétiens, nous sommes imprégnés de la fraternité humaine, celle qui fait du migrant un frère en humanité. Il ne faut pas nous dérober à cela.

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