Sept ans après les assassinats de trois chrétiens à Malatya, en Turquie, le procès n’est toujours pas clos. Lors des audiences des 15 et 16 octobre, les suspects ont accusé le groupe islamiste Hizmet d’avoir orchestré les meurtres d’un missionnaire allemand et de deux chrétiens turcs de la librairie Zirve Publishing.
Selon deux anciens officiers de l’armée et un chercheur de l’université islamique, Hizmet, qui a été autrefois un allié du Parti AKP, a organisé ces crimes pour discréditer l’armée turque et renverser le gouvernement. En décembre dernier, Recep Tayyip a qualifié Hizmet de «structure parallèle» secrète et illégale et s’est engagé à en extirper ses adhérents engagés dans la police et la justice.
De leurs côtés, les représentants des familles des victimes ont estimé que ces nouvelles accusations sont une manipulation politique, visant à minimiser l’implication militaire et ultra-nationaliste dans ce complot mortel.
Selon l’avocat Erdal Dogan, ce procès pourrait prendre fin en trois mois si le tribunal était déterminé. Mais avec les témoignages de la défense, il risque bien de durer encore un an ou plus.