Au Pakistan, c’est la quatrième fois qu’un défenseur des droits humains est assassiné en trois ans. Le 7 mai, Rashid Rehman a été abattu de cinq balles par deux hommes armés ayant fait irruption dans son bureau, dans la ville de Multan.
En dépit des menaces de mort qui pesait sur sa vie, cet avocat avait accepté de défendre Junaid Hafeez, un professeur d’université accusé d’avoir diffamé le prophète Mahomet.
Au Pakistan, le blasphème est passible de mort, mais les accusés sont souvent lynchés ou croupissent des années en prison sans jugement parce que les avocats ont trop peur de les défendre. En février, Hafeez s’était justement retrouvé en prison sans avoir trouvé d’avocat prêt à le représenter.
Le 8, le journal The Mail online a rapporté qu’un tract non-signé a été distribué dans la ville de Multan, menançant les avocats qui s’engageraient à défendre les personnes arrêtées pour blasphème.
Rashid Rehman a travaillé pour la Commission indépendante des droits de l’homme au Pakistan et souvent dénoncé la répression des minorités religieuses dans son pays.