Le Brunei instaure la charia
Dès le 1er mai, le micro-Etat du Brunei met sur pied l’application de la loi islamique sur son territoire. Le Sultan, qui dirige le pays depuis plus de quatre décennies, estime que la charia constitue un «pare-feu» contre l’influence occidentale. Le Brunei pratiquait déjà les lois islamiques pour les affaires civiles mais elles vont maintenant s’étendre aux infractions pénales. Au terme d’un processus qui se fera par étapes, des châtiments graves comme la flagellation ou l’amputation de membres, la lapidation à mort ou la peine de mort seront instaurées.
Les chrétiens sont aussi visés avec une autre restiction, qui interdit à des parents musulmans de laisser des non-musulmans s’occuper de leur enfant. Par conséquent, une mère ou un père musulman qui se convertirait au christianisme pourrait perdre le droit de garde de ses propres enfants. Par ailleurs, le nouveau code pénal indique que les non-musulmans ne peuvent plus partager leur foi avec les musulmans ou les athées, au risque d’une amende et peine de prison.
La Commission des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé cette révision du droit pénal complétement contraire au droit international et Human Rights Watch a dénoncé un énorme retour en arrière avec des punitions brutales et médiévales.
Le Brunei compte 10% de chrétiens pour une population de 400’000 habitants.