Le 19 février, un ressortissant américain a été arrêté à Al Hoceima pour avoir présenté l’Evangile à des adolescentes. Il est soupçonné «d’ébranler la foi» de musulmanes mineures. Lors de la perquisition chez ce chrétien, son PC, ses CDs et les livres distribués aux enfants ont été saisis. Cette arrestation est la conséquence d’une plainte déposée par un imam, intrigué par le va-et-vient de jeunes dans son immeuble.
Selon l’article 220 du code pénal marocain, une peine d’emprisonnement ou une amende est prévue contre toute personne qui «emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de la convertir à sa religion».
Mais dans les faits, les autorités marocaines évitent d’incarcérer des étrangers arrêtés dans le cadre de prosélytisme. «Elles optent toujours pour l’expulsion. Un moyen facile pour étouffer l’affaire et éviter de subir les foudres des milieux chrétiens en Europe ou aux Etats-Unis» relève le magazine online Yabiladi. En mars 2009, le Maroc avait expulsé une vingtaine de ressortissants occidentaux pour prosélytisme.