Le 15 septembre, le pasteur Marco Féliciano, a fait arrêter deux jeunes femmes qui s’embrassaient pendant sa prédication lors d’un rassemblement évangélique à São Sebastião au Brésil. Député fédéral et président de la commission des droits de l’homme du parlement brésilien, il a sollicité la garde civile pour interrompre le baiser, en rappelant que ce lieu était «la maison de Dieu et non un bordel».
Yunka Mihura, 20 ans, et Joana Palhares, 18 ans, estiment avoir été arbitrairement arrêtées car elles s’embrassaient dans un lieu public. «On peut voir que c’est une situation qui a échappé à tout contrôle. Il y a, dans ce conflit, deux droits en présence : d’un côté, celui de la liberté d’expression, de l’autre, celui de la liberté de l’acte religieux», a expliqué l’avocat des deux jeunes femmes.
Marco Féliciano s’est justifié sur son compte twitter en arguant que l’article 228 du code pénal condamnait «le fait d’empêcher ou de perturber une cérémonie ou la pratique d’un culte religieux ; de dénigrer publiquement un acte ou un objet religieux».