«L’aumônerie de prison doit s’adapter au pluralisme religieux»: telle est la conclusion d’une étude menée dans le cadre d’une recherche financée par le Fonds National en Suisse sur le thème «Collectivités religieuses, Etat et société».
L’importance du rôle joué par les aumôniers de prison est reconnue par l’Etat. Mais les aumôniers sont de confessions catholique ou protestante, alors que la pluralité religieuse des détenus ne cesse de s’accentuer.
Forts de ce constat, les chercheurs font trois recommandations: premièrement, une revalorisation de l’aumônerie de prison, deuxièmement, une formation des aumôniers au pluralisme religieux, ethnique et linguistique. Enfin, troisièmement, une meilleure information du personnel au sujet de l’islam et des traditions africaines et arabes.
Pour leur enquête, les chercheurs ont analysé la législation en rapport dans l’ensemble des cantons, interrogé par écrit douze grands établissements pénitentiaires et mené trente entretiens intensifs dans trois prisons (deux en Suisse romande, une en Suisse alémanique) avec des détenus, des aumôniers de prison et le personnel, tout en analysant différentes manifestations religieuses.