Le pasteur Terry Jones brûlera-t-il des Corans le 11 septembre, date anniversaire de la chute des tours du World Trade Center ? Jeudi 9 septembre, sous la pression, il avait annoncé renoncer à son autodafé de 200 Corans, ayant reçu la promesse que la construction d’une mosquée à Ground Zéro serait déplacée. Sur les chaînes de télévision américaines, il avait déclaré que la décision de déplacer la construction de la mosquée avait été pour lui «un signe de Dieu». L’imam Rauf, a l’origine du projet de la mosquée, aurait été prêt à le rencontrer à New York pour en discuter.
Mais les responsables du projet de mosquée ont démenti cette version et l’imam a rejeté tout marchandage avec le pasteur. Très déçus et choqués, le pasteur Jones et son groupe de sympatisants ont annoncé quelques heures plus tard qu’ils pourraient revenir sur leur décision de renoncer à brûler des Corans.
L’affaire est prise très au sérieux au plus haut niveau de l’Etat. Le 9 septembre, Barack Obama a déclaré que l’appel du pasteur Jones allait complétement à l’encontre des valeurs américaines. Le secrétaire à la Défense a même pris son téléphone pour convaincre le pasteur d’abandonner son projet. Partout ailleurs dans le monde, l’initiative a aussi provoqué une avalanche de réactions et de mises en garde.