Un projet de nouveau programme d’histoire suscite la polémique en France. Le projet est actuellement en consultation jusqu’au 12 mars. Plusieurs enseignants ont manifesté leur désaccord. Ils regrettent que le programme, destiné aux classes de seconde, remplace l’enseignement des différentes civilisations au Xiie siècle par un enseignement sur la civilisation chrétienne seule. Ils y voient une manière d’évacuer la contestation face à l’islam et une dérive «européano-centriste».
Pour le secrétaire général de l’Association des professeurs d’histoire géographie, Hubert Tison, aborder les influences entre les civilisations a un intérêt civique. Au ministère, on répond que le programme abordera l’histoire de «Constantinople à Istanbul: un carrefour de civilisations», un cours par ailleurs obligatoire, mais pour Hubert Tison, il s’agit d’une «fausse compensation».
L’enseignement de l’histoire au lycée connaît plusieurs réformes. Il devient optionnel pour les élèves de terminale scientifique. Le groupe d’experts chargé de revoir les programmes assure qu’il prendra en compte les remarques faites d’ici la fin de la consultation. Mais le doyen en charge du groupe a affirmé qu’il «refusait une polémique idéologique qui n’avait pas lieu d’être.»