Les tensions entre musulmans et chrétiens sont toujours plus vives au Nigéria. Le 27 novembre, la ville de Jos, située entre le nord du pays majoritairement musulman et le sud majoritairement chrétien, a été le théâtre d’affrontements entre les deux communautés religieuses. Suite à la victoire du Parti démocratique du Peuple (principalement chrétien) aux élections municipales, les musulmans ont accusé les chrétiens de falsification des résultats et incité les fidèles des mosquées à des attaques anti-chrétiennes.
En effet, le Parti de tous les Peuples au Nigéria, qui a perdu les élections, est ouvertement pro-charia.
Au moins seize églises ont été incendiées et quatre pasteurs tués, mais le nombre de victimes côté chrétien s’éleverait à plus de cent personnes. Cinq cents musulmans ont également perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de sécurité, appelées pour rétablir l’ordre.
Pour les dirigeants chrétiens locaux, cette violence était préméditée et n’attendait qu’une excuse pour éclater.