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Les mirages de l’écologie politique

Après avoir donné la parole aux écolochrétiens, la rédaction a ouvert sa tribune à l’auteur de «l’Empire écologique» qui dénonce le salut par l’écologie
Evangéliques.info

Le réchauffement global, causé par l’homme, fait maintenant partie des vérités révélées qu’il est politiquement incorrect et socialement suicidaire de contester. Lors de son allocution du 11 mars 2007, sorte de testament politique, Jacques Chirac a conclu en appelant à une «Révolution écologique» et «dans nos esprits». Le 25 octobre à l’Élysée, son successeur Nicolas Sarkozy lui enjoignait le pas en appelant les Nations Unies à fonder un «nouvel ordre mondial», un «New Deal écologique et économique» à l’échelle planétaire dans lesquels les pouvoirs de l’ONU seraient renforcés.
S’agit-il de discours enflés, de propos d’énarque, de promesses de politiciens n’engageant que les électeurs ? Bien au contraire, les prévisions les plus alarmistes des écologistes masquent l’objectif réel de la véritable Révolution écologique en cours.

Pas de consensus scientifique
En 2001, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estimait que «l’essentiel du réchauffement observé pendant les cinquante dernières années était probablement [c’est-à-dire avec une probabilité supérieure à
66 %] dû à l’augmentation des gaz à effet de serre». Le rapport publié le 2 février 2007 estime que l’essentiel de cette augmentation de température est «très probablement [c’est-à-dire avec une probabilité supérieure à 90 %] dû à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre engendrées par l’homme». La culpabilité de l’homme est maintenant très directement dénoncée.
–CREDIT–
Le consensus scientifique serait-il général, universel, indiscuté ? Loin de là. De nombreux scientifiques résistent ouvertement à cette propagande ou essaient discrètement d’en atténuer la vigueur.
Le GIEC a d’abord publié en février de cette année un Résumé à l’intention des décideurs dont les médias se sont fait l’écho (le rapport final sort ce mois). Comme son titre l’indiquait, il s’agissait d’un document politique d’apparence scientifique. Le texte adopté ne représente pas l’avis des scientifiques mais, selon les propres mots du GIEC, celui des «représentants des 113 gouvernements qui ont revu et révisé le Résumé ligne par ligne». On retiendra par ailleurs que de nombreux scientifiques contestent l’impartialité du GIEC.

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La question du cycle du carbone
Parmi les principaux arguments scientifiques opposés à la thèse du réchauffement global d’origine humaine, nous retiendrons les suivants : le cycle du carbone n’est pas connu avec précision. Plusieurs scientifiques pensent que l’augmentation de la concentration en CO2 observée actuellement est due à l’augmentation de la température globale constatée depuis un siècle et non l’inverse. En effet, l’océan libère du gaz carbonique quand la température augmente. L’étude des carottes glaciaires, qui permet de reconstituer le climat sur des centaines de milliers d’années, montre que la température globale et la concentration en CO2 ont beaucoup varié, la variation de température précédant la variation de la concentration en gaz carbonique. Les deux derniers siècles ont enregistré l’activité solaire la plus forte depuis onze mille ans.
Le mécanisme de l’influence des variations de l’activité solaire sur le climat est de mieux en mieux connu. Exposé depuis longtemps, il a été validé par des expériences (et non des modèles auxquels on peut faire tout dire) : les orages magnétiques (solaires), qui augmentent avec l’activité solaire, dévient les rayons cosmiques. Or ceux-ci favorisent la création de nuages. Une augmentation de l’activité solaire provoque donc une diminution de la couverture nuageuse et un accroissement de la température globale.
Les scientifiques qui contestent l’origine humaine du réchauffement global le paient très cher : la chasse aux sorcières est ouverte. Les enjeux financiers sont colossaux : on parle de 5,5 milliards d’euros. Les enjeux politiques et spirituels sont plus importants encore. La peur s’installe chez les scientifiques.
Nous pouvons donc sans inquiétude ranger l’effet de serre causé par l’activité humaine parmi les montages scientifiques ou idéologiques. Rappelons pêle-mêle l’hiver nucléaire, l’entrée en glaciation prochaine, le DDT (le pesticide qui allait nous détruire), la surpopulation, l’épuisement des ressources naturelles, le trou dans la couche d’ozone, la vache folle, la grippe aviaire, l’Irak possédant la cinquième armée du monde puis des armes de destruction massive. Et nous persévérons à être dociles et crédules ! Il importe donc de saisir les véritables enjeux de la querelle de l’effet de serre.

L’instauration d’un gouvernement mondial
L’instauration d’un gouvernement mondial est l’un des ressorts du montage de l’effet de serre. De nombreux textes émanant des institutions internationales affirment que la crise écologique ne saurait être résolue au niveau local et que seule l’instauration d’un gouvernement mondial permettra de dépasser les intérêts locaux et les égoïsmes nationaux.
La responsabilité humaine dans l’émission des gaz à effet de serre est collective. La seule réponse valable ne peut donc pas être individuelle (notez la différence avec l’Évangile) mais collective. Les questions écologiques (et plus particulièrement le réchauffement climatique) constituent d’excellents vecteurs d’une conception totalisante et holistique, au sens nouvel-âgeux du terme.
«Notre organisation politique internationale est inadaptée à l’enjeu vital du XXIe siècle, qui est l’enjeu écologique». Parole de Jacques Chirac.

Vers une nouvelle éthique planétaire
La question qu’il faut se poser, c’est si les Nations Unies, qui ont depuis longtemps abandonné les lois divines naturelles, ne sont pas en train de combler ce vide avec une nouvelle éthique, un nouveau paradigme, fait de droits, de devoirs et de solidarité, avec la Terre.
La Révolution écologique vise à établir un socialisme global et un gouvernement mondial. Les récentes déclarations des deux présidents français et plus généralement l’omniprésence de la question écologique dans les médias depuis quelques temps montrent que ces fins sont progressivement dévoilées au public.
Ces buts économiques et politiques, appuyés sur des données scientifiques partielles, servent à créer un consensus mondial auquel il est d’ores et déjà fort difficile de s’opposer.

Pascal Bernardin, ingénieur et chroniqueur, extraits d’une conférence retranscrite par le bureau audiovisuel francophone

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