«Au Nigeria, les chrétiens sont pris pour cible », a déclaré la chanteuse Nicki Minaj le 18 novembre lors d’un événement organisé au siège de l’ONU à New York, par les Etats-Unis. «Des églises ont été incendiées, des familles ont été déchirées, simplement à cause de leur façon de prier.» Invitée par l’ambassadeur des Etats-Unis, Mike Waltz, éphémère conseiller à la sécurité nationale, la rappeuse trinidadienne-américaine a salué la position du président américain Donald Trump selon laquelle les chrétiens sont persécutés au Nigeria et l’a remercié «d’avoir fait de cette question une priorité et pour son leadership». 

Le gouvernement nigérian consteste

Ces affirmations de persécutions avaient été réfutées par  le gouvernement nigérian. Un responsable avait notamment déclaré que «les terroristes attaquent tous ceux qui rejettent leur idéologie meurtrière – musulmans, chrétiens et des personnes de toutes confessions», rapporte la BBC. Pour Nicky Minaj, cet appel à la protection des chrétiens au Nigéria n’avait pas pour but de «prendre parti ou de diviser les gens… mais d’unir l’humanité».  Il s’agit, selon elle,  «de se dresser contre l’injustice. Il s’agit de ce que j’ai toujours défendu».

Connue pour son style provocateur

Si la rappeuse de 42 ans a déjà évoqué sa foi chrétienne, son style provocateur, son hypersexualisation et l’obscénité de certaines chansons et clips musicaux avaient auparavant suscité de vives critiques de la part de la droite religieuse américaine. En 2012, elle avait notamment assisté aux Grammy Awards avec un homme déguisé en pape, avant de procéder à un faux exorcisme, rappelle Deutsche Welle.

Cette prise de position de Nicki Minaj intervient alors que les parlementaires américains doivent décider ce 20 novembre si le Nigeria doit intégrer la liste des pays «particulièrement préoccupants» en termes de liberté religieuse comme le préconise le président Donald Trump, rapporte RFI. Si tel devait être le cas, des sanctions pourraient alors être prises contre des responsables nigérians.