La haine croissante envers les chrétiens est minimisée en Europe, selon un guide
«Les crimes de haine antichrétiens sont minimisés ou ignorés», selon un guide pratique publié par le Bureau des institutions démographique et des droits de l’homme (BIDDH) en fin d’été. Cette organisation est chargée de la promotion des Droits humains au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le bureau a par ailleurs déjà traité de phénomène de haine religieuse dans une publication sur l’antisémitisme, en 2017, et une autre a été diffusée en 2020 concernant les musulmans. Le guide, intitulé «Comprendre les crimes haineux contre les chrétiens et répondre aux besoins de sécurité des communautés chrétiennes», souligne que «les chrétiens d’Europe ont été victimes de divers incidents allant des graffitis et actes de vandalisme, aux agressions violentes et aux meurtres».
Un nombre important de communautés chrétiennes ont dû mettre en place des systèmes de sécurité pour pallier la croissance des menaces. Plusieurs facteurs contribuent à cette haine, la principale étant la tension avec les autres religions, précise le document.
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Les chrétiens signalent peu les faits
Les personnes converties de l’islam au christianisme sont particulièrement touchées par ces violences et encore davantage les femmes. Ces dernières sont en effet plus exposées à des représailles psychologiques ou physiques suite à leur conversion, de la part de leur famille et de leurs proches. Le guide indique également que les crimes de haine antichrétiens sont souvent «sous-déclarés ou politiquement négligés». Le BIDDH demande à ce que des mesures de reconnaissance des crimes antichrétiens et de protection soient donc mises en place. Les auteurs plaident en outre pour que les discours des médias et des politiques ne véhiculent pas de préjugés antichrétiens.
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