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Les deux conseillères nationales du Parti Evangélique suisse renoncent à soutenir la caisse maladie unique

Après un examen approfondi de l’initiative populaire «pour une caisse maladie publique», Maja Ingold et Marianne Streiff, conseillères nationales PEV, se sont prononcées contre l’introduction d’une caisse maladie unique en Suisse, rapporte un communiqué du 5 mars. Elles soulèvent trois objections. D’abord, le changement de système engendrerait un coût…

Après un examen approfondi de l’initiative populaire «pour une caisse maladie publique», Maja Ingold et Marianne Streiff, conseillères nationales PEV, se sont prononcées contre l’introduction d’une caisse maladie unique en Suisse, rapporte un communiqué du 5 mars.
Elles soulèvent trois objections. D’abord, le changement de système engendrerait un coût qui s’élèverait entre 1,56 et 2,15 milliards, selon les calculs d’un institut pour l’économie de la santé. Les coûts pour la création de structures de transition entre les caisses actuelles et une caisse unique seraient aussi élevés.
Deuxième argument, une caisse unique ne permettrait pas de réduction des frais administratifs. Au contraire, une multitude de collaborateurs administratifs occasionnerait une augmentation des coûts salariaux.
Troisième objection: les citoyens seraient dépendants du monopole de l’Etat. «Le système actuel ou règnent une concurrence réglementée et une liberté de choix a fait ses preuves même s’il y a encore besoin d’optimisation. Les caisses sont aujourd’hui obligées d’examiner et d’améliorer en permanence leur offre », détaille le communiqué.
Par ailleurs, les deux conseillères nationales PEV estiment que sous la pression de l’initiative, des améliorations ont déjà été réalisées. La compensation des risques, entrée en vigueur en 2012 entre les assureurs, va à l’encontre de la sélection des risques. Dans son projet sur la révision partielle de la Lamal, le Conseil fédéral propose de l’ancrer dans la loi et de l’affiner avec des critères supplémentaires.
Pour Maja Ingold, c’est un pas dans la bonne direction et dans l’esprit de l’initiative. La loi sur la surveillance des caisses-maladie devrait passer la rampe du Conseil national après avoir passé celle du Conseil des Etats. «Il sera possible d’examiner si le niveau de primes est justifié et si toutes les personnes assurées bénéficient d’un traitement équitable. En outre, la loi sur la surveillance des caisses maladie permet un contrôle des réserves des caisses», commente la conseillère nationale. Au vu de ces améliorations, elle estime que remplacer le système actuel de l’assurance maladie par un nouveau est inutile.

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