Il a déjà visité vingt-huit pays et n’a jamais connu pareille situation. L’évangéliste Stephan Maag, originaire de Suisse, a été arrêté par la police à Monaco et conduit vers le commissariat. Son tort? Avoir porté sur son épaule sa croix pliable de quarante kilos. Il dénonce une discrimination et une atteinte à la liberté. «Ils ont refusé de nous donner une raison officielle écrite», a relaté l’homme sur les réseaux sociaux le 27 novembre.

Malgré cette mésaventure, Stephan Maag est étonné de l’intérêt pour sa démarche dans la principauté, une enclave dans le sud-est de la France. «On voit bien que tout le monde est très, très riche, les voitures sont extrêmement luxueuses et les maisons aussi très ostentatoires… mais j’ai eu le sentiment que les gens étaient sincèrement intéressés, ce qui m’a surpris», a déclaré l’évangéliste à Livenet.ch.

«Une croix trop grande»

Après une heure de garde à vue, Stephan Maag et la personne issue du ministère Fingerprint qui l’accompagnait ont été libérés, avec l’avertissement «que ce genre de pratique était interdit à Monaco». La police a simplement donné comme explication «que la croix était trop grande, mais qu’une plus petite n’aurait pas posé problème». Il a été prié de quitter le sol monégasque.

Malgré des conditions de détention difficiles, Stephan Maag raconte que lui et son compagnon ont «passé de merveilleux moments avec Dieu» en chantant et en priant même pour une autre personne qui se trouvait dans la cellule. Lors de précédents «pèlerinages», la police s’était montrée beaucoup plus réceptive à la démarche. À Paris, les forces de l’ordre lui avaient assuré son bon droit à circuler librement avec sa croix.