Nouveau rebondissement dans l’affaire Protestinfo: la plateforme du Conseil de l’Europe pour la sécurité des journalistes s’est saisie du dossier et a émis une alerte de niveau 2, comme le révèle Blick dans un article publié le 25 novembre.

Cette institution européenne, seul dispositif conçu spécifiquement pour protéger la liberté de la presse, exige ainsi la réintégration immédiate d’Anne-Sylvie Sprenger et Lucas Vuilleumier deux seuls journalistes de l’agence de presse protestante romande Protestinfo, licenciés début octobre. La plateforme du Conseil de l’Europe pour la sécurité des journalistes demande des garanties claires pour l’indépendance éditoriale du média.

Ecarté alors qu’ils rédigeaient une enquête délicate

Si les responsables de l’agence de presse rattachée à Médias-Pro (organe médiatique des Eglises réformées romandes) invoquaient alors une «rupture de confiance» puis un «désaccord irrémédiable sur la manière d’entretenir les rapports entre les différents partenaires». Les deux journalistes avaient été écartés alors qu’ils enquêtaient sur les liens entre l’Eglise réformée vaudoise et un théologien soupçonné d’abus sexuels.

Selon le quotidien 24 Heures, la plateforme du Conseil de l’Europe, qui regroupe 15 organisations internationales de défense de la presse, attend une réponse des autorités suisses avant le 14 février 2026. Alors que la prochaine assemblée plénière de la Conférence des Eglises réformées romandes aura lieu le 29 novembre, le Conseil exécutif devrait être amené à s’expliquer publiquement sur ces licenciements controversés.

Une enquête plus complète sur cette affaire est disponible dans le numéro de décembre de Christianisme Aujourd’hui.