Le renvoi des journalistes de l’agence Protestinfo n’est «pas un acte de censure», assure le CECER
Face aux nombreuses réactions suscitées par le renvoi des deux journalistes de Protestinfo, le Conseil exécutif de la conférence des Eglises romandes (CECER) a publié un communiqué le 21 octobre. Yves Bourquin, vice président du Conseil et signataire du communiqué, justifie les raisons du terme de la collaboration des journalistes Anne-Sylvie Sprenger et Lucas Vuilleumier. Il observe que cette décision «a été perçue comme un acte de censure» par ceux qui ont suivi l’affaire. Selon ses mots, le CECER «souligne que la décision ne résulte pas d’un différent ponctuel ou d’un article particulier, mais d’un désaccord irrémédiable sur la manière d’entretenir les rapports entre les différents partenaires». «Il n’y a pas eu de censure ni de volonté de dissimuler une information», assure le vice-président.
Un article d’enquête mûri, en cours de préparation par le duo de journalistes censé traiter d’une affaire d’abus sexuels commis par un théologien auteur présumé d’un abus sexuel, n’est pas la cause du terme de la collaboration, se défend le CECER devant des accusations d’atteinte à la liberté de presse.
Publicité
Un désaccord «inextricable»
Selon le Conseil, la résiliation des contrats a été décidée suite à des ruptures simultanées, à plusieurs niveaux: «entre Protestinfo et certaines Eglises partenaires, entre la direction de Médias-pro et la rédaction, ainsi qu’entre la rédaction et le CECER lui-même». Le Conseil juge la situation comme «structurellement inextricable» et a donc proposé une fin de collaboration «dans le respect des personnes et du cadre contractuel». Yves Bourquin conclut le communiqué en précisant que le CECER «réaffirme son attachement à une presse protestante professionnelle, critique et crédible, ainsi qu’à des relations de travail fondées sur la confiance, la transparence et le respect mutuel».