Aide à mourir: l’ONU met en garde la France sur le devoir de «garantir le droit à la vie des personnes handicapées»
Plusieurs fois interrompu à cause de l’instabilité politique en France, le projet de loi sur l’aide active à mourir suscite toujours des inquiétudes. Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies a écrit une lettre au gouvernement, rapporte Evangelical Focus le 26 septembre. Dans celle-ci, l’organe de l’ONU craint notamment «une violation du devoir de l’Etat de respecter, protéger et garantir le droit à la vie des personnes handicapées».
Le court délai entre la demande et l’euthanasie (2 jours) est particulièrement visé, mais également le manque d’informations sur «les mécanismes garantissant le droit de choix des personnes handicapées, les garanties contre la coercition, l’influence indue et l’abus de pouvoir». Aussi, le Comité a réclamé plus d’informations au gouvernement français. Après l’adoption en première lecture le 27 mai 2025 par l’Assemblée nationale, le CNEF (Conseil national des évangéliques de France) a exprimé sa tristesse que cette loi «permette de donner la mort». Le CPDH (Comité protestant évangélique pour la dignité humaine) est, lui, encore plus sévère. Il décrit le projet de loi comme «une proposition funeste cherchant à consumer ce qui nous reste de fraternité».