Alors que le Parlement examine un projet de loi sur l’aide à mourir et que le débat se poursuit jusqu’au 25 mai à l’Assemblée nationale, la Fédération nationale des associations familiales protestantes (FNAFP) a décidé de prendre la parole sur le sujet.

Par la voix de sa présidente, Françoise Caron, dans un communiqué publié le 20 mai, la FNAFP appelle à «faire face à la détresse humaine par la présence, l’écoute et l’amour. Etre là. Fidèles. Fraternels.» Pour Françoise Caron, il ne s’agit pas seulement de s’opposer à cette loi, mais de «lancer un appel à l’engagement: fraternité, solidarité, présence». «Car avant de dire non à une loi, il faut dire oui aux personnes!», précise-t-elle, avant d’appeler à «une mobilisation active, portée par la compassion et la responsabilité».

«Nous devons d’abord nous lever pour les personnes»

La présidente des AFP s’interroge: «A quoi bon dénoncer une réforme si nous restons absents auprès de ceux qui souffrent? A quoi sert-il de parler de dignité si personne n’est là pour tenir la main de celui ou celle qui vacille? Si nous voulons être crédibles, comme citoyens et comme croyants, nous devons d’abord nous lever pour les personnes, non simplement contre un texte.»

Ces personnes? «Ceux qui souffrent trop», les aidants «qui s’épuisent à accompagner un proche», «les isolés, les oubliés», «ceux pour qui l’accompagnement en soins palliatifs reste un droit théorique» et «ceux à qui plus personne ne dit: “ta vie compte encore”». Pour Françoise Caron, la mission première des chrétiens n’est pas d’empêcher une loi, mais d’être présents «pour que de moins en moins de personnes aient à dire: “Je veux mourir”, faute d’avoir entendu: “Je suis là, je reste avec toi”».