Derrière la photo choc, une vie transformée par l’Évangile

La célèbre photo de la «petite fille au napalm», prise en 1972 pendant la guerre du Vietnam, fait de nouveau parler d’elle. Le concours World Press Photo a annoncé le 16 mai qu’il suspendait l’attribution de ce cliché au photographe étatsuno-vietnamien d’Associated Press (AP) Huynh Cong Ut, connu sous le nom de Nick Ut, qui avait également reçu un prix Pulitzer pour l’image, rapporte Konbini. Cette décision fait suite à un documentaire, «The Stringer», qui avance que la photo pourrait avoir été prise par un autre photographe vietnamien, le pigiste Nguyen Thanh Nghe. Si l’authenticité de la photo n’est pas remise en cause, son auteur reste aujourd’hui l’objet de débats.
Kim Phuc Phan Thi est devenue chrétienne
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Au-delà de la controverse, la fillette que l’on voit sur l’image, courant nue et grièvement brûlée après un bombardement au napalm à Trang Bang, a un nom : Kim Phuc Phan Thi. Elle avait neuf ans au moment du drame et sa photo est devenue un symbole mondial de la cruauté de la guerre. Après quatorze mois d’hospitalisation et dix-sept opérations, Kim Phuc Phan Thi a survécu à ses blessures. Devenue chrétienne après avoir découvert un Nouveau Testament dans une bibliothèque à Saigon, elle témoigne aujourd’hui du rôle central que sa foi joue dans son cheminement de résilience. Dans son livre Sauvée de l’enfer (éd. Ourania), elle raconte son histoire, ses souffrances physiques persistantes depuis plus de quarante ans, et surtout la manière dont sa foi chrétienne l’a aidée à trouver la paix intérieure.
Dans une interview exclusive accordée à SpirituElles (article en accès gratuit) à l’automne 2019, Kim Phuc confiait ainsi: «J’ai souffert terriblement des brûlures, je détestais l’allure de mon corps. Mais à la naissance de mon premier enfant, j’ai compris que je devais transformer cette douleur en force pour la paix.» Elle ajoute: «Aujourd’hui, lorsque la douleur devient insupportable, je prie. Et plus je prie, plus j’ai la foi. Et plus j’ai la foi, plus j’ai la paix dans le cœur, ce qui est encore mieux que la guérison du corps.»
Malgré les cicatrices, physiques et morales, Kim Phuc continue de témoigner avec humilité, citant son verset préféré: «Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai ce que l’Eternel a fait» (Psaume 118, 17). De victime de guerre, elle est devenue messagère de pardon et d’espérance.