Le recours de l’Église évangélique Breccia di Roma jugé irrecevable par la CEDH

L’église ne ressemble pas assez à un lieu de culte traditionnel. L’Eglise évangélique Breccia di Roma devra bien s’acquitter de dizaines de milliers d’euros au fisc italien, après que son ultime recours auprès de la CEDH (Cour européenne des droits de l’Homme) ait été rejeté fin mars, comme l’indique ADF International. Malgré deux décisions favorables de tribunaux inférieurs, la Cour de cassation d’Italie a jugé que «le lieu n’est pas une église» en raison de son aspect structurel, avant que les pasteurs Leonardo De Chirico et Clay Kannard ne saisissent la CEDH.
Le groupe de défense juridique n’a donc pas réussi à convaincre que l’Eglise occupant d’anciens locaux commerciaux doit être exemptée d’impôts, comme les lieux de culte italiens le sont généralement. «Il est extrêmement regrettable que Breccia di Roma n’obtienne pas justice. Ce groupe religieux a été injustement discriminé car le lieu de culte qu’il a choisi ne ressemble pas à une église conventionnelle aux yeux des autorités», estime Lidia Rieder, juriste d’ADF International. Si le verdict est définitif, ADF International a manifesté «sa détermination à défendre la protection de la liberté religieuse et à garantir que les Eglises puissent fonctionner sans discrimination inutile».
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Grâce à une levée de fonds, où un généreux donateur a doublé les dons jusqu’à 25 000 euros, l’Eglise a toutefois récolté 85 843 euros. C’est au delà de l’objectif de 75 000 euros qui permettront de couvrir les dettes fiscales et les frais de justice. L’Eglise va désormais devoir entamer des travaux. Elle devra ensuite rédiger une nouvelle demande de reconnaissance comme lieu de culte.