La macabre découverte a été faite dans un village abandonné de l’Est de la République démocratique du Congo, le 14 février. Les victimes, des chrétiens, hommes, femmes et même enfants seraient des otages des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle fondé en Ouganda et affilié à l’Etat islamique depuis 2019. Leurs corps ont été retrouvés dans une église protestante du village de Kasanga, vidé de ses habitants après des attaques répétées, près de Maiba, dans la province du Nord-Kivu. «70 corps ont été découverts dans l’église. Ils étaient attachés», a déclaré au journal britannique Mirror Vianney Vitswamba, coordinateur du comité de protection de la communauté locale. Les victimes auraient été décapitées la veille, à l’aide de machettes, selon les médias locaux. Les premiers otages auraient été enlevés le 12 février.

Avant cet incident, les églises, les écoles et les centres de santé avaient tous fermé leurs portes en raison de la situation sécuritaire chaotique, a expliqué à l’ONG chrétienne Portes Ouvertes Muhindo Musunzi, directeur de l’école primaire de Kombo. «Nous avons dû déplacer toutes les activités vers Vunying», a-t-il déclaré. De nombreux chrétiens ont fui la région pour leur sécurité.

Ce massacre s’inscrit dans un contexte plus large de violence dans l’Est du Congo, un sujet abordé dans le numéro de mars de Christianisme Aujourd’hui.