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Report du vote sur la dépénalisation de la prostitution: un soulagement pour le CPDH

Une prostituée est assise sur un trottoir, la tête baissée sur ses bras. Il fait nuit et elle a l'air malheureux ou ivre.
© M-Production / Getty Images
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a reporté le vote sur une résolution concernant les «travailleuses du sexe». Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine s'en réjouit, mais alerte sur les risques de banalisation de la prostitution.
Charlotte Moulin

Le 3 octobre, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a finalement voté en faveur du renvoi en commission de la proposition de résolution «Protéger les droits humains et améliorer la vie des travailleuses et des travailleurs du sexe et des victimes d’exploitation sexuelle». En substance, ce texte insiste sur la nécessité de protéger les droits humains des «travailleuses du sexe» et améliorer leur vie -sans en dire beaucoup plus à l’heure actuelle- tout en offrant une aide à celles qui souhaitent arrêter cette activité.

Le débat est brûlant, et le fait qu’il n’ait pas eu lieu le 3 octobre est «un soulagement» pour le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH), qui a publié un commentaire sur le processus. «Cependant, il faut comprendre le travail de manipulation à l’œuvre: en remplaçant le mot “prostitution” par “travail du sexe” et en introduisant une distinction entre “prostitution forcée” et “travail du sexe”, l’intention (des) lobbies est bien de positionner la prostitution comme un travail ordinaire choisi et de banaliser ses effets néfastes sur la société», met-il en garde. Il ajoute: «Lorsque l’on sait que plus de la moitié des personnes prostituées sont victimes de traite, et que l’autre moitié est contrainte par ses conditions socio-économiques, l’argument du consentement ne tient plus la route.»

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