Les détenus chrétiens se trouvaient dans des prisons à haute sécurité depuis plus de six mois. Le 5 septembre, 135 prisonniers politiques ont pu quitter le Nicaragua et trouver refuge au Guatemala, a annoncé la Maison Blanche, grâce à un accord diplomatique. Parmi eux se trouvent onze responsables de l’Eglise américaine Moutain Gateway. Ils ont implanté des communautés évangéliques dans ce pays d’Amérique centrale où le président, Daniel Ortega, voit les chrétiens comme un danger pour la nation. Le 19 mars 2024, ils avaient écopé de peines de prison allant de 12 à 15 ans et à plus de 80 millions de dollars d’amende par personne à l’issue d’un «simulacre de procès», selon ADF International, groupe chrétien de défenses des libertés fondamentales.

«Le Royaume de Dieu avance à cause de leur persécution»

La famille Hancock, originaire du Texas, a posé ses valises au Nicaragua en 2012. Elle menait des projets humanitaires grâce à des levées de fonds aux Etats-Unis. «C’est le jour pour lequel nous avons prié et cru en Dieu. Ces pasteurs et avocats ont beaucoup souffert pour l’Evangile, mais cela n’a pas été vain. Le Royaume de Dieu avance à cause de leur persécution. Aujourd’hui, nous pleurons des larmes de joie parce que nos frères et sœurs sont libres», s’est réjoui Jon Britton Hancock, fondateur de Mountain Gateway dans un communiqué.

Via des rassemblements et de nombreux mouvements de réveil, la foi chrétienne s’est ainsi répandue. Pour endiguer ce mouvement, le gouvernement a accusé les missionnaires de faire du blanchiment d’argent. La situation des détenus, privés de contacts avec leur famille, du support d’un avocat et sans soins médicaux, avaient alerté le groupe de défense juridique ADF International. La Maison Blanche a salué le travail de coopération du Guatemala dans ce processus de libération et pour «avoir défendu la liberté démocratique». Evangelico Digital précise que les réfugiés se verront proposer une aide juridique pour reconstruire leur vie aux Etats-Unis et dans les autres pays pays d’origine.