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27 mai, anniversaire de la mort de Jean Calvin, réformateur français

Gravure illustrant Jean Calvin. Il a une longue barbe grise et est habillé très sobrement.
© DR - Jean Calvin, d'après un portrait du 16e siècle conservé au Musée Boijmans Van Beuningen (Rotterdam)
Jean Calvin est décédé le 27 mai 1564, à l’âge de 54 ans, à Genève. Retour sur le parcours franco-suisse d’un réformateur, théologien, écrivain et pasteur, 460 ans en arrière.

Il y a de cela 460 ans, le réformateur Jean Calvin décédait à Genève le 27 mai à l’âge de 54 ans, dépassant le stade de l’espérance de vie moyenne d’un adulte de l’époque. Né Jehan Cauvin en 1509 à Noyon dans le nord de la France, ce théologien et pasteur a joué un rôle fondamental dans l’affermissement de l’Eglise protestante issue des valeurs de ses prédécesseurs, notamment Martin Luther, tout en s’éloignant d’eux sur certains points de théologie.

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«Que reste-t-il à moi, pauvre et misérable…»

Durant ses études de droit et de théologie, il commence à fréquenter les milieux humanistes favorables à une réforme de l’Eglise. Eglise catholique de laquelle il se détournera complètement après avoir expérimenté une conversion personnelle. «Etant véhémentement consterné et éperdu pour la misère en laquelle j’étais tombé, et plus encore pour la connaissance de la mort éternelle qui m’était prochaine, je n’ai rien estimé m’être plus nécessaire, après avoir condamné en pleurs et gémissements ma façon de vivre passée que de me rendre et retirer en la Tienne… Maintenant donc, Seigneur, que reste-t-il à moi, pauvre et misérable, sinon T’offrir pour toute défense mon humble supplication que tu ne veuilles me mettre en compte cet horrible abandon et éloignement de Ta parole, dont tu m’as par ta bonté merveilleuse un jour retiré», écrit-il en effet en 1533.

En 1534 éclate l’affaire des Placards: des affiches à l’encontre de la messe, du pape et du clergé catholique sont posées à Paris, à Orléans, à Amboise et à Blois, même devant la porte de la chambre du roi. La répression contre ceux qu’on nommera plus tard les «protestants» est sévère et Jean Calvin part se réfugier à Bâle, en Suisse. Il y publiera la première édition de son œuvre maîtresse, L’institution de la religion chrétienne. En 1536, il est recruté par un autre réformateur, Guillaume Farel, pour consolider la réforme de l’Eglise à Genève. Ils sont cependant tous deux expulsés par les autorités de la ville deux ans plus tard et Jean Calvin s’installe à Strasbourg, ville protestante, où il est pasteur. En 1540, les Genevois lui demandent de revenir.

Variations sur les principes de Martin Luther

Le théologien, écrivain prolifique, reprend le message essentiel de Martin Luther sur le salut gratuit en Jésus-Christ par la foi et non par les œuvres. Comme lui, Jean Calvin affirme que la Bible est le seul fondement de la vérité. Il insiste sur la déchéance de l’être humain depuis le péché originel et ne retient, lui aussi, que deux sacrements: la cène et le baptême. Sur ce point toutefois sa pensée diffère de celle de son prédécesseur allemand. En effet, si tous deux ont rejeté la doctrine catholique de la transsubstantiation, pour Martin Luther le Christ est présent dans le pain et le vin de la communion tandis que pour Jean Calvin, cette présence est symbolique. De même, il oriente davantage son message sur la gloire à rendre à Dieu, ultimement, plutôt qu’à Jésus. La prédestination sera aussi un élément clé de ses enseignements.

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