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Espagne: Les évangéliques critiquent à nouveau le favoritisme religieux du roi

Felipe VI devant la statue du Christ de Medinaceli
© Casa Real de España
Le 1er mars, le roi Felipe VI était l'invité d'honneur d'une célébration catholique visant à vénérer l'image du «Christ de Medinaceli» dans une basilique de Madrid. Les évangéliques montent au créneau.
Geoffrey Leplang

Elle déplore que la royauté n’ait encore jamais assisté à un de ses événements. Au vu de ses «invitations répétées», la Fédération évangélique d’Espagne (FEREDE) s’interroge sur le favoritisme religieux du roi Felipe VI et avant lui de son père Juan Carlos Ier. Le monarque a en effet participé le 1er mars à une célébration catholique à Madrid pour vénérer l’image du «Christ de Medinaceli» dans une basilique. Il s’agit d’une tradition de la famille royale depuis plus de 300 ans, a défendu la maison royale dans un communiqué officiel.

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«L’Etat espagnol est non confessionnel»

Si la FEREDE exprime «son respect pour les convictions personnelles que le Roi peut professer», elle estime que son implication dans ce type d’événements religieux viole la neutralité de l’Etat. Dans un communiqué, elle argumente à son tour: «La société espagnole est de plus en plus diversifiée en matière religieuse. L’Etat espagnol est non confessionnel et, par définition, ses institutions sont également non confessionnelles.»

Par ailleurs, l’union d’Eglises a proposé l’élaboration d’un «protocole clair et adéquat» pour réglementer la participation des agents publics aux cérémonies religieuses. Ce protocole permettrait ainsi d’assurer que leur présence ou non reflètent «le caractère non confessionnel des institutions». Ce n’est pas la première fois que les évangéliques s’offusquent.

Rédigé par Geoffrey Leplang, relu par Charlotte Moulin

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