Riche de plus de 70 ans d’histoire, le Centre évangélique 2023 garde son titre de rendez-vous annuel des œuvres et unions d’Eglises évangéliques françaises. Les 27 et 28 novembre, pas moins de 130 exposants se sont retrouvés à l’Espace Charenton à Paris, à la rencontre de plus de 1100 participants: un constat surprenant pour le comité organisateur, qui indique une hausse de 20% du nombre de billets vendus par rapport à l’an dernier.

Si l’accent de l’événement est placé sur le réseautage, le programme n’a pas été en reste. Sur les deux jours, dix-sept «labos d’idées» ont permis aux participants d’explorer la thématique des vocations sous divers angles, tels que la diversité des ministères, la formation théologique, la déontologie des responsables ou encore les premiers pas dans le ministère pastoral. 

Des stands, des rencontres, des interventions…

Dans la salle principale, conférences, apports bibliques, louange – conduite par Dan Luiten et son équipe – table ronde et présentations rassemblaient les participants qui quittaient pour un moment le serpentin des stands. «Le temps fort de la rencontre, ça a été la table ronde du mardi matin», note Romain Choisnet, directeur de la communication du Comité national des évangéliques de France (CNEF) et co-organisateur de l’événement. Ladite table ronde, modérée par le journaliste David Métreau – anciennement rédacteur en chef de Christianisme Aujourd’hui – a réuni Jéma Taboyan, pasteure et présidente de l’Union des Eglises évangéliques libres, Eugène Cédric, professeur à la FLTE et Nathan Lambert, pasteur de l’Eglise Fireplace à Paris. Tous trois ont évoqué leur propre rapport à la notion de vocation ainsi que plusieurs expériences éclairantes sur le besoin de formation, de renouveau et de communauté.

Mardi sur la pause de midi, le lancement et la présentation de la plateforme Ensemble2024 a rassemblé une large audience. L’objectif? Unir les forces des évangéliques pour saisir l’occasion unique que les Jeux 2024 à Paris représentent en termes d’évangélisation et de témoignage chrétien. 

Parmi les autres intervenants sur les deux jours de rassemblement, Henri Blocher, Emile Nicole, Xavier Levieils, Lydia Jaeger, Erwan Cloarec, Patrice Kaulanjan, Matthieu Moury, Pierre-Samuel et Vincent Corfdir ont tour à tour occupé le devant de la scène. Avec un fil rouge évident: si les vocations sont bel et bien en crise, nombreuses sont les opportunités. Celle de la diversification des ministères ou celle de l’émergence de nouveaux appels, par exemple.

Le CE déménage au Parc floral de Vincennes

«Le Centre évangélique a été un salon bouleversant qui m’a permis de mieux comprendre la vocation de Dieu pour ma vie», a confié un participant sur le réseau social de l’événement. «Ces deux jours m’ont permis de rencontrer des gens inspirants», indique un autre. Le comité dresse un bilan positif de cette édition: «Nous sommes très heureux de l’engouement qu’a suscité le Centre évangélique 2023», commente Romain Choisnet, «mais nous constatons que l’Espace Charenton devient trop petit pour nos besoins.» Aussi mardi soir en guise de conclusion, Patrice Kaulanjan, président de l’événement, a annoncé un plan sur trois ans en ce qui concerne l’avenir du Centre évangélique. En 2024, une seule journée de rassemblement aura lieu le 8 mai organisée par le SEL aux Pyramides (Port-Marly). En 2025, le Centre évangélique se vivra au Parc floral de Vincennes les 8 et 9 mai. En 2026, trois jours de rassemblement avec un accent sur la jeunesse sont prévus sur des dates encore non connues. Une vision à long terme indiquant que le Centre évangélique s’adapte à la demande, se réinvente et surtout, ose imaginer l’avenir en grand.   

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