Plus de 300 boliviens se sont rendus pour prier, à pieds dans l’air chaud et sec, à un barrage sur les hauteurs de la ville de La Paz dans l’est du pays. «Nous sommes venus au sommet pour crier pour de la pluie», a déclaré une femme membre d’une Eglise évangélique locale, relayée par un journaliste de Reuters pour Christian News le 7 octobre. Agenouillés, ils ont intercédé en aymara, en quechua et en espagnol en tendant les mains vers le ciel, les yeux fermés.

Les réservoirs d’eau qui alimentent La Paz et ses 2,2 millions d’habitants ne contiennent que 135 jours de réserve d’eau au total actuellement, selon la compagnie publique des eaux bolivienne. Le phénomène de réchauffement des températures des eaux de surface El Niño sévit dans l’est et le centre de l’océan Pacifique, à nouveau depuis cette année. «Le changement climatique est à l’origine de ces changements. C’est pourquoi nous sommes venus ici pour nous réunir dans la prière et invoquer Dieu afin que la pluie tombe sur la terre», a déclaré Bernardo Vedia, évêque méthodiste.

La crise de l’eau en Bolivie est à la fois climatique et politique. Le pays souffre d’une grave sécheresse. Il est aussi devenu, depuis les années 2000, un symbole de la lutte contre la privatisation des points d’eau.

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