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Auteur à succès et pasteur de renom, Timothy Keller est mort à 72 ans

Tim Keller prêche
© DR - Tim Keller est décédé le 19 mai 2023 des suites d'un cancer du pancréas
Auteur de bestsellers, pasteur et théologien, l’Américain Timothy Keller est mort vendredi 19 mai, des suites d’un cancer du pancréas diagnostiqué pour la première fois à l'été 2020.
Evangéliques.info

Co-fondateur de la Gospel Coalition en 2005 et à l’origine d’une méga-Eglise réformée évangélique au cœur de New York, le pasteur de 72 ans est l’auteur de nombreux ouvrages à succès notamment La raison est pour Dieu (éd. Clé), Rencontre avec Jésus (éd. Ourania/Cruciforme) et le plus récent, sorti en novembre 2022, Forgive: Why Should I and How Can I? (éd. Viking).

Une référence tant dans le milieu pastoral que parmi les théologiens – notamment grâce à ses collaborations avec le théologien et exégète Donald Carson – Timothy Keller était connu pour son langage clair quant au salut en Jésus et la cohérence notable entre sa vie privée et publique; à l’occasion de son décès, Christianity Today titre son hommage au grand homme avec ces mots «Tim Keller mettait en pratique la grâce qu’il prêchait». Se refusant de vivre sur les bénéfices générés par ses livres à succès, il a délibérément choisi de s’installer à New York pour œuvrer en tant que pasteur local, dans une Eglise qui compte aujourd’hui plus de 5000 membres répartis sur cinq lieux.

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Parler le langage des citadins

A l’occasion du congrès du Mouvement de Lausanne au Cap en 2010, la rédaction du Christianisme Aujourd’hui avait rencontré le pasteur pour un entretien sur l’avenir de l’évangélisation, notamment dans les milieux urbains: «Les populations urbaines sont très réceptives au changement. Cette ouverture constitue une opportunité pour les Eglises», se réjouissait-il. «Dans les villes, les gens ne se considèrent pas comme chrétiens. Leur demander de se convertir peut parfois sonner comme une insulte. Il s’agit dès lors de les atteindre différemment, de parler leur langage. Les gens se trouvent souvent en crise. Ils ont besoin d’une solution pour survivre.»

Emu de compassion pour les citadins, Timothy Keller avait vite réalisé le besoin de toucher davantage à l’émotionnel plutôt qu’au rationnel: «La peine de ces gens a été dépassée par leur pensée. J’ai appris à ne pas entrer en matière sur le plan intellectuel. Je suis convaincu que chez chacun, il y a toujours un élément de foi.» Une conviction qui semble n’avoir pas quitté l’homme jusqu’à ses derniers jours.

En annonçant le décès, la famille de Timothy Keller cite deux de ses dernières paroles, quelques jours avant son décès: «A mes yeux, il n’y a pas d’inconvénient à mon départ. Pas le moindre inconvénient» et «si Jésus est mort pour que nous n’ayons rien à payer pour notre passé, et qu’il est ressuscité pour être notre Sauveur vivant, alors quel pouvoir la mort peut-elle encore avoir sur nous?»


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