Il avait promis prendre la parole en temps voulu, c’est chose faite. Dans un communiqué publié le 20 avril sur le site du Bon Combat, Guillaume Bourin informe premièrement avoir prié et pris aux conseils auprès de sa femme, de ses mentors, de ses pasteurs et de l’Action biblique. Le pasteur confirme aussi se mettre en retrait de «tout ministère public pour un temps indéfini».

Toutefois, le fondateur du blog Le Bon Combat réfute «toute forme d’abus (sexuels ou non), de violence ou de manipulation». «Je maintiens que ces allégations ne pourraient résister à un examen sérieux et contradictoire des éléments du dossier», écrit-il. Il assure «ne pas chercher à fuir ses responsabilités». En outre, il informe avoir prévenu les responsables de son Eglise dès l’été 2020 d’un «échange numérique inapproprié». Déclarant «avoir toujours autant honte de son péché», même s’il a été accompagné et restauré par son Eglise locale après une enquête, le pasteur préfère «ne pas persévérer dans un ministère aussi exposé». Il demande la prière pour sa famille, affectée par la mise en public de cette affaire.

Pour que toute la lumière soit faite

L’affaire a été révélée le 24 mars par le réseau Fraternel évangélique français (FEF), puis relayée par le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF). «Je regrette profondément les conditions de cette mise en public et je m’inquiète de la «jurisprudence» qu’elle risque d’établir», explique Guillaume Bourin. Il s’étonne: «Je ne comprends pas que plusieurs instances représentatives des évangéliques de France aient communiqué sur des plaintes à mon encontre alors que celles-ci étaient classées sans suite depuis plusieurs mois. Je ne comprends pas que ces instances n’aient jamais jugé bon de faire les vérifications nécessaires et de m’entendre jusqu’à ce jour».

Désireux que «toute la lumière» soit faite, Guillaume Bourin se dit «entièrement disponible à collaborer à une enquête exhaustive et contradictoire» menée par un «cabinet professionnel et indépendant». C’est ce que l’Action biblique a proposé aux instances évangéliques dans un communiqué publié le 30 mars. L’AB a déjà diligenté une enquête.