A Jérusalem durant la Semaine sainte, la police israélienne a limité le nombre de grecs orthodoxes pouvant accéder à la cérémonie du feu sacré, dans la basilique du Saint-Sépulcre. C’est dans ce lieu que chaque année, ils viennent chercher la Sainte flamme, qui ensuite se répand de flambeaux à bougies jusque dans tout le monde orthodoxe. L’Eglise orthodoxe grecque de Jérusalem a dénoncé des restrictions «autoritaires», rapporte rfi. Cette décision, en particulier pour le jour marquant la résurrection du Christ le dimanche 16 avril d’après le calendrier julien, est aussi perçue comme un acte de persécution supplémentaire dans la ville.

En effet, depuis le début de l’année, les chrétiens recensent nombre de violences commises par des juifs extrémistes. Ceux-ci seraient ainsi les auteurs de la vandalisation d’une église et d’inscriptions racistes à l’entrée d’un monastère grec orthodoxe. Pour montrer leur mépris, les plus radicaux ont par ailleurs l’habitude de cracher sur les chrétiens. Deux hommes avaient mis à sac un cimetière protestant dès le premier janvier.

Des actes qui ne représentent pas les valeurs du judaïsme

Yoseph Haddad est un homme politique israélien, arabe et chrétien. Il milite pour le rapprochement entre les Juifs et les Arabes, et ces mesures restrictives de la part de l’Etat hébreu le scandalisent. Il a publié une vidéo sur les réseaux sociaux (ci-dessous), qu’il commente avec indignation: «Je suis révolté par cette vidéo répugnante tournée à Jérusalem montrant des personnes crachant sur des nonnes. Ce comportement raciste est inacceptable! Si cela se produisait en Europe avec des religieux juifs, tout le monde serait choqué par l’antisémitisme. Je condamne fermement cet acte, et je tiens à souligner que cela ne représente pas les valeurs du judaïsme.»

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