Cyrille de Moscou reste dans sa lignée. Soutien de Vladimir Poutine, il a en effet promis, dans son sermon du 25 septembre, le paradis aux Russes qui meurent et mourront dans la guerre en Ukraine. «Si une personne meurt dans l’accomplissement de ce devoir, alors cette personne a sans aucun doute commis un acte équivalent à un sacrifice. Et par conséquent, nous croyons que ce sacrifice lave tous les péchés qu’une personne a commis», a lâché le chef de l’Eglise orthodoxe de Russie. Il s’exprimait quelques jours après que le président russe ait ordonné la mobilisation militaire (partielle) dans la guerre contre l’Ukraine.

Âgé de 75 ans, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies a aussi déclaré: «L’Eglise prie pour que cette bataille prenne fin le plus rapidement possible, afin que le moins de frères possible s’entretuent dans cette guerre fratricide». Le chef religieux attise les critiques sur ses prises de position politiques, notamment depuis le 24 février. Nombre de chrétiens ont tenté de le raisonner, y compris des Français et des Suisses. Le pasteur et théologien Jean-René Moret a ainsi rappelé que la Bible demande d’être «des artisans de paix». Il assure, en outre, que la guerre «n’est pas un combat spirituel».

Dans Christianisme Aujourd’hui : L’influence du patriarche de Moscou sur la géopolitique russe