Gabriel Mraida prend du grade. Le politologue argentin est devenu, début février, député national. Selon Evangelico Digital, il quitte donc son poste de président de l’Institut du logement de la ville de Buenos Aires. Le député Waldo Wolff a laissé vacant ce poste après sa nomination en tant que secrétaire aux affaires publiques de la capitale le 27 décembre. Le mandat au Parlement court jusqu’en octobre 2023, date des prochaines élections générales.

Egalement pasteur de l’Eglise évangélique du Centre, il est apprécié de tous. Il entretient notamment de bons rapports avec les principaux dirigeants évangéliques du pays dont ceux de l’Alliance évangélique. Le Congrès ibéro-américain pour la vie et la famille a ainsi salué sa nomination: «Nous nous réjouissons, et nous espérons que sa vie sera utilisée comme un instrument entre les mains de la Seigneur et qu’il portera les valeurs du Royaume au Parlement argentin».

Le vote évangélique courtisé

Sa nomination n’est pas anodine. Elle s’effectue en effet à seulement quelques mois des élections générales. Les Argentins sont ainsi appelés aux urnes pour élire le nouveau président, les membres du Congrès et les gouverneurs. Gabriel Mraida, candidat à la députation nationale en 2019, occupait la quinzième place sur la liste d’Ensemble pour le changement pour la province de Buenos Aires.

Gabriel Mraida devrait ainsi soutenir la candidature à la présidence d’Horacio Rodríguez Larreta, l’actuel maire de la capitale. Ce dernier, catholique, s’entoure de plusieurs chrétiens avant l’élection. Avant le pasteur, c’est l’évangélique Cynthia Hotton qui a hérité de la direction du Conseil social de la ville. A l’instar du Brésil il y a quelques mois, le vote des chrétiens évangéliques est aussi convoité dans le deuxième plus grand pays d’Amérique latine. Le nombre de croyants de cette dénomination est en forte croissance. Il est passé de 9% de la population en 2008 à 15,3% en 2019, selon les derniers chiffres disponibles.

>>Argentine: Les chrétiens évangéliques en augmentation<<